La ruée vers l’or de « Fedrinka »
L’équipe suisse était arrivée en Chine avec un objectif de cinq médailles – elle en a finalement remporté six.
Sans véritable rival dans le contre-la-montre disputé dans le centre de Pékin, Fabian Cancellara a conquis sa première médaille d’or olympique. Il a également décroché une médaille de bronze sur la course en ligne, qui s’est ensuite transformée en médaille d’argent suite à la disqualification pour dopage de Davide Rebellin. A la fin de l’année, l’athlète bernois a été élu sportif suisse de l’année pour ses performances exceptionnelles.
« Fedrinka » fait rêver
Pendant les Jeux, les médias n’ont pas tardé à affubler le duo déchaîné de tennis Federer et Wawrinka du surnom de « Fedrinka ». Rapidement éliminés en simple tous les deux, ils se sont battus ensemble en double, créant l’un des moments de sport les plus émouvants de ces dernières années. La liesse des deux amis après la victoire en finale, quand Federer a fait mine de se chauffer les mains sur un Wawrinka en feu, a incarné la valeur olympique de l’amitié comme rarement auparavant dans l’histoire du sport suisse. Ils ont ensuite également été nommés Equipe suisse de l’année 2008.
La Suisse, nation du cyclisme
La belle performance de la délégation suisse a été assurée à la fois par les visages les plus connus et par les autres médaillés. Le jeune champion de VTT Nino Schurter, professionnel depuis un an seulement, a ainsi battu son compatriote Christoph Sauser dans le sprint pour le bronze. L’histoire de la Suisse en tant que nation du cyclisme ne s’est pas arrêtée là : à Pékin, Karin Thürig, déjà médaillée de bronze à Athènes en 2004, est montée une fois de plus sur le podium du contre-la-montre féminin. Une belle récompense pour cette mère de trois enfants et sa famille après les sacrifices consentis sur les quatre dernières années, consacrées à la préparation de cet événement majeur.
Ne jamais baisser les bras
Le judoka Sergei Aschwanden avait lui aussi vécu quatre années riches en sacrifices avant Pékin. En 2000 à Sydney et 2004 à Athènes, alors qu’il était candidat aux médailles, il avait été éliminé à chaque fois dès le premier tour. Aussi voulait-il à tout prix prendre sa revanche à Pékin. Dans des combats courageux, et en passant également par le repêchage, il a lutté jusqu’à atteindre son objectif. Dans le combat pour le bronze, il a d’abord été à la traîne derrière le Russe Ivan Pershin, avant de s’imposer par ippon, synonyme de victoire immédiate en judo.
Une récompense qui a tardé à venir
Les Suisses auront patienté deux ans après leur exploit pour recevoir leur récompense bien méritée : le bronze dans la compétition par équipe. Steve Guerdat, Christina Liebherr, Pius Schwizer et Niklaus Schurtenberger sont montés sur le podium, étant donné que l’un des chevaux norvégiens victorieux avait absorbé des substances dopantes interdites. L’équipe suisse a finalement reçu sa médaille devant son public, à l’occasion du CHI de Genève en 2010.
